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Nous avons tout perdu

by Innommé

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1.
Sans cesse à mes côtés s'agite le Démon ; Il nage autour de moi comme un air impalpable ; Je l'avale et le sens qui brûle mon poumon Et l'emplit d'un désir éternel et coupable. Parfois il prend, sachant mon grand amour de l'Art, La forme de la plus séduisante des femmes, Et, sous de spécieux prétextes de cafard, Accoutume ma lèvre à des philtres infâmes. Il me conduit ainsi, loin du regard de Dieu, Haletant et brisé de fatigue, au milieu Des plaines de l'Ennui, profondes et désertes, Et jette dans mes yeux pleins de confusion Des vêtements souillés, des blessures ouvertes, Et l'appareil sanglant de la Destruction !
2.
Inhumanité 04:47
J’écoute le silence prendre son ampleur, Je regarde les distances s’allonger sans peur, S’accrocher à ce qui est fatal, Tout ce qui est des plus létales. Nous croisons nos chemins sans les parcourir, Nous oublions ce qu'ont été nos premiers désirs, S’injectant du poison dans chacune de nos veines, Se laissant consumer par notre propre haine. Oubliant les traces d’un passé si proche, Ne jamais faire face au beau et au moche. Telle est notre vie, ainsi telle est notre mort, Ne payant plus le prix de chacun de nos torts, Cherchant l’absolution, cherchant la grâce, Où le monde s’entre-tue pour voler la place. Je contemple la violence nous encercler, Je constate la peur nous dominer, Courir, vers le désir insatiable, Vers les sensations inavouables. Nous forçons le destin sans s’y préparer, Nous avançons tout droit sans jamais s’arrêter, Alimentant la noirceur de nos esprits, Et sombrer peu à peu dans la folie. Incontestable immaturité, le cancer de l’immensité, Montant toujours plus haut pour se regarder tomber. Je suis le plus grand, je suis le plus fort, Je t’écraserai de par mon ego. Sans aucun regret, sans aucun effort, Je ferai en sorte de faire le dernier saut. Tu es pathétique, tu es souffrance, Aucun regard ne vaut ta présence. Faisons disparaître ce qui nous a créé, Perdons à jamais notre humanité.
3.
L'ombre 03:26
Survolant les âmes les plus tourmentées, Recherchant la noirceur de toute entité, Croisant le regard des yeux aveugles, Toujours présente même quand tu te crois seul. Les chants obscurs de ton inconscient, Ces appels de plus en plus enivrants, Trouvant dans ton reflet chacune de tes failles, Te mettant à nu face à tes entailles. Elle aspire ta vie tel un vampire, Où chaque goutte de sang abreuve tes désirs. Te susurrant à l’oreille ta route et tes choix, Des ténèbres à la lumière, elle sera toujours là. Plus grande et plus puissante dans ta faiblesse, Faisant en sorte que rien de cela ne cesse, T’accrochant au soleil pour t’offrir de l’espoir, Sans elle tu veux vivre pour pouvoir y croire. Laissant les traces de ton passé, Lorsque tu avances, elle te fait reculer Tu auras beau prier et garder la foi, Tu ne te débarrasseras jamais de moi.
4.
Ô toi, Déesse du temps, contemples-tu ta création ? Chacun de nos pas rentrant dans le rang, suivons-nous bien tes prédictions ? Nous souffrons autant que nous aimons, Chacun de nos regards nous offre du sens, Maître de notre être, de nos décisions. Offerte en cadeau : Notre conscience. Nous sommes le réel encré dans ton mirage, Les marionnettes dont tu n’as plus les fils, Nous ne sommes plus ton reflet, mais une autre image, La page blanche sur laquelle plus personne ne dessine. Ô toi, Dieu éternel, as-tu oublié de ce qu’était le bonheur ? Nous, à la fois si faible et si frêle, sommes-nous l’image de ta propre peur ? Nous avançons malgré nos erreurs, Apprenant à se laisser guider, Face à nos regrets, face à nos malheurs, Payer le prix de notre fragilité. Nous respirons le souffle de l’espoir, La force et le courage que tu as méprisés. Malgré ton carnage, malgré ton pouvoir Nous reconstruirons ce que tu as piétiné. Nous hurlons car nous maîtrisons le silence, Nous sommes ce que tu n’es plus car tu as eu tort. Tu dépends de nous, de notre présence, Nous vivons car nous connaissons la mort.
5.
Sans crier gare, sans te prévenir, les ténèbres t’appellent et te déchirent. Luter, oublier ne servira à rien, car tu te plais dans cette douleur d’un autre destin. Quelle serait ta vie par-delà la douleur et le mal ? Cette vérité dont tu as conscience et peut être fatale. L’oppression du silence te force à réfléchir, loin de ce qui te plaît, loin de ton désir, Des images de cauchemars proches de ton avenir, là où tu ne peux reculer, là où tu ne peux partir. Plus loin dans la profondeur de tes entrailles, harcelé et traumatisé dans tes propres failles, Tu es de plus en plus seul, tu te renfermes sur toi, caché par ton linceul, tu perds à jamais ta voie. Vivant est le secret qui à jamais se reposera en toi. De moins en moins discret, tu n’en seras plus jamais le roi. Quand-est-ce que tout cela va s’arrêter ? Tu ne peux y répondre, car tu veux déjà oublier. Les portraits disparaissent, les personnages meurent dans un déchaînement de force et de fureur. Tu craches ton venin autant que tu pleures, dans ta propre prison tu fais couler ta sueur. Face à tout tes regrets, face au temps, ce poison dans ta tête te rend dépendant. Accroche-toi au passé, accroche-toi au présent, pour que ton futur te rende plus puissant. Ne pas perdre la maîtrise, garder la rage pour ne pas lâcher prise, Prendre du recul, de la distance pour ne plus jamais vivre cette transe. Rentrer chez toi profiter des tiens, puisque tu sais que tu n’y peux rien. Les regarder en face, les serrer dans tes bras, pour qu’à jamais ces pensées soient derrière toi.
6.
Tout comme les astres, l’histoire nous regarde, se délectant de chaque refrain Vers la plus grande des croisades, quand le début devient la fin. Sombre est le gardien qui protège la présomption, Le bien ou le malin, baigné dans l’illusion. Les corps enlacés ne se soucient pas du lendemain, Les amants se sont aimés puis ont effacé leurs dessins. L’eau, elle, continue de couler, entraînée par le courant de la destinée, Chaque goutte connaît son existence mais connaît aussi sa sentence. Inconscient ou réaliste, tordu est le chemin que nous franchissons. Dans le sable nous rampons, de ses grains il nous mutile de leur trahison. Noyé dans les regrets, dans le chagrin, les larmes finissent par s’évaporer, Coulant sur le sol avec douceur et soin, la terre pourra s’en abreuver, Construisant des géants avec d’immenses traces, des murs et des barrières indestructibles, Combat et acharnement n’auront plus de place, car les eaux ne seront plus sensibles. L’encre des livres ne peut s’effacer si elle a été lisible. Tourner les pages ou les déchirer, elles seront à jamais paisibles. Écrire les mots, écrire l’indescriptible, mettre du sens à son existence, Lire et relire, quelle que soit la cible, assimiler sa toute puissance. Boire le sang, boire l’encre, boire la vie telle qu’elle est construite, S’agenouiller, attendre, et, soumis, créer la cérémonie dans le rite.
7.
Ce moment si froid entre la lumière et l’ombre, Le pauvre et le roi face au soleil sombre. Voyageant par-delà le bruit, la cage est un silence. Libre de sombrer dans l’oubli, perdre toute conscience, Le plaisir dans la douleur d’une vie, Aujourd’hui, ce n’est plus la mort qui me sourit. Mirage conscient, ou cauchemar enivrant ? Caressant les secrets de la joie et des peurs, Sage et discret comme un battement de cœur. Seul et sensible, fragile de ses mains, Si peu perceptible qu’il semble si lointain, Droit et tendu, le fragment qui se brise, Avoir tout perdu, devoir lâcher prise. Est-ce le commencement ou ma propre fin ? Porter le regard dans une autre direction, Glorifier le hasard, une autre destination. Ainsi je vis, ainsi je m’éteins, Sommes-nous des êtres de lumière ? Si nous n’avons pas de destin, Nous ne ferons plus de prières.
8.
L'oubli 04:38
Présence intimidante glorifiée par le passé, Sournoise et vivifiante, à jamais maîtrisée, Le regard au-dessus de toute chose marginalisée, Cohérent, en osmose, mais fragilisé. Tu es le secret d’un mirage du temps, D’un empire colossal détruit par le vent, Silencieux et sage, sans aucun présage, Tu en gardes le reflet à chacune de tes pages. Offre-nous ton savoir, disparaît par la suite, Donne-nous ton pouvoir, devient notre ermite, Enfermé dans l’ignorance, perdant l’humanité, N’être plus qu’une chance d’avoir existé. Des questions inavouées par leurs imperfections, Reculer pour s’éloigner de toutes émotions, C’est ici et maintenant que tu as compris Qu’aujourd’hui il est temps de sombrer dans l’oubli.
9.
Le soleil éclaire le chemin que l’on dessine, D’un trait hasardeux jusqu’à la plume la plus fine, Des images enivrantes, reflet de notre gloire, Que l’écho du temps impose à nos mémoires. Des ténèbres à la lumière, nous marchons sans peur, D’un pas déterminé, oubliant la douleur D’un innocent passé qui nous semble si lointain Mais dont les fragments constituent notre destin. L’aurore d’un nouveau jour, éblouissant mon corps D’un rayon chaleureux aussi précieux que l’or, Traversant mes yeux pour finir dans ma tête, Et vivre cet instant pour que le temps s’arrête. C’est les yeux ouverts que nous avançons tout droit, Sur un fil invisible, sans regarder en bas. La profondeur de ce gouffre n’a plus d’importance Si au-dessus de nous plane une lueur d’innocence. Je ne crains pas la mort, mais seulement sa venue, Ce poison noir qui dans mes veines s’est rependu, Étendant sa nécrose au plus pur des organes, Faisant de moi l’esclave d’un esprit qui se fane
10.
Le Néant 04:35
Encerclé, arraché, déchiré par le temps, Force et gloire dans l’espoir, être le vivant. Immensité indescriptible, constatant le vide, Dans le paraître de l’impossible, le magnétisme du sordide. Je suis le seul, je suis l’unique, Puissant et statique. Affamé, décimé, embrassé dans du sang, Dans la chute infinie ou rien ne sert de faire semblant. La noirceur et la lumière, subsistant en moi, Dégageant l’atmosphère de surcroît. L’inévitable, l’imperceptible, Conscient et insensible. Ici tout commence, ici tout s’arrête, pas de faux regard et pas de paraître. Nous ne sommes que poussière encrée dans le temps, Où chacun de nos pas sont effacés par le néant.

credits

released September 27, 2021

Mix, mastering et logo par HK du Vamacara Studio
Artwork par Mickey de Mythrid Art
Photographe : Laurent Wadbled
Texte d'introduction "La destruction" écrit par Charles Baudelaire
et naré par Hugo "Marcelin" Chereul du groupe FT-17
Musiques et paroles écrites par Nicolas Foucault
corrections par Ally Sun
Enregistrement de la guitare Lead et Medium par _DamneD_
Enregistrement des autres instruments et du chant par Nicolas Foucault

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about

Innommé Nantes, France

Innommé est un one man band de Melodic Black Metal Français formé à Nantes en janvier 2018 dont l'univers et les paroles s'inspirent de l’œuvre de Charles Baudelaire "Les fleurs du mal". Ainsi, nous avons à faire à un Black Metal à la fois mélodieux et incisif encré de poésie sombre centré sur l'homme et la place qu'il occupe dans un monde où il est le seul responsable de sa propre régression. ... more

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